Le voyage de Marty, Trek Santa Cruz 1 #Jour279

Je me réveille pas trop tard et pars à la fraiche. Sur le début du trek, vérification des billets d’entrée du parc naturel. J’ai acheté le miens hier, donnant droit à 1mois d’escapades, quelque chose comme 37€. Je marche dans la vallée, entouré de montagnes, et retrouve bientôt un groupe de randonneurs avec guide et mules, que je dépasse facilement. Je remonte donc la vallée sur 800m de dénivelé avant d’être un peu dans le grand air de l’altitude. Et quel spectacle que ces montagnes qui m’entourent. Des pics enneigés, un espace immense autour de moi même si je suis dans une fin de vallée.

La vidéo tout de suite, les écrits/photos à la suite de la vidéo.

Au total aujourd’hui, 1350m de dénivelé positif pour arriver au sommet du trek puis 900m de négatif pour arriver au campement. J’ai 7h de marche environ. La montée se passe hyper bien, je fais le dénivelé sans m’en rendre compte, c’est vraiment cool, le chemin est hyper bien tracé et monte doucement et régulièrement : j’ai un bon rythme.

Une fois arrivé en haut, je passe le seul col de ce trek, tout de même à 4750m d’altitude. La vue est très belle mais assez bouchée sur la nouvelle vallée, qui va m’accompagner pour les deux prochains jours. Je croise une femme qui fait le trek de l’Alpamayo en 10j et me dit qu’il est génial et pas fréquenté. Je n’en ai jamais entendu parler, je veux bien la croire. Le paysage est sympa et je pensais manger ici mais il se met bientôt à pleuvoir/neiger. Je ne vais pas pouvoir rester, il faut descendre.

Je m’habille, puisque jusqu’ici j’étais en T-shirt, puis descend, sous des précipitations intenses de neige mouillée. Mon corps ca va, par contre mes mains… J’ai mis mes gants mais avec cette neige lourde ils finissent trempés en 10 min. Le problème c’est que du coup ca me refroidit encore plus les mains. Et je ne m’en rend pas compte, mais en seulement 10 min, je ne sens plus mes doigts. C’est hyper rapide. Je descend donc à toute allure pour sortir au plus vite de ce merdier. Dès que je suis en dessous, j’enlève mes gants (je ne savais pas s’il valait mieux les garder ou non…) et saute, agite mes bras, les fait tourner dans tous les sens pour que mon sang retourne dans mes doigts. Ca marche, mais c’est lent : j’ai les mains congelées et il fait froid dehors, c’est laborieux. Je met 20min à retrouver mes doigts. Dans le processus, il y a une étape sacrément douloureuse quand le sang revient : j’ai des fourmis qui me font mal. Il n’y a rien à faire si ce n’ai prendre son mal en patience et attendre gentiment. C’est comme quand je rentrais du collège et qu’on faisait des boules de neige, sauf que je me réchauffait les doigts en 5min sous l’eau bien chaude : ca faisait un peu mal mais ca durait 2min. Là ca dure 20min. Je recommande pas.

Une fois un peu réchauffé, je continue ma descente pour terminer mon premier jour. Je prend mon temps et arrive au campement sur le coup des 18h.

Il y a déjà 2 tentes : un couple et deux filles d’a peu près mon âge qui ont loué du matos à Huaraz. Je fais la technique du thon que m’a appris l’israélien : ca marche niquel. Ce soir c’est festin : purée mousseline au bouillon cube de bœuf et thon fumé.

J’avais fait une vidéo pour montrer la boite de thon mais je ne la retrouve pas. L’idée c’est d’ouvrir la boite, y déposer 2/3 feuille de PQ dessus et de les laisser s’imprégner d’huile. On fait bien attention à ce que les coind ne s’imprègnent pas. On allume les coins, et ca prend. On peut caler ca entre 3 cailloux et ca fait un réchaud : j’ai fait bouillir mon eau comme ca pour faire ma purée. Une fois prêt, on enlève délicatement le PQ et on obtient du thon chaud fumé. Un super truc en vrai. Attention à ne pas prendre du PQ parfumé par contre, et puis ca n’est pas très résistant au vent, il faut un endroit bien couvert.

L’un des deux fille me dit que le matos qu’elles ont loué est merdique (comme toujours) et que la nuit dernière elle a eu hyper froid. Son duvet c’est un 5 degré usé par le temps et il fait 2 degrés la nuit, elle a du bien se les cailler. Du coup je lui prête ma polaire avant d’aller me coucher, je n’en ai pas besoin. Je lui dit de la poser devant ma tente demain en partant : elles partent beaucoup trop tôt pour moi, j’aime bien dormir.

Bilan : 37€

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